histoire de l'alimentation

Histoire de l’alimentation

La nourriture est la base de la survie. Les chasseurs-cueilleurs l’ont très vite expérimenté, puis la chasse est venue étoffer l’alimentation. Aujourd’hui, il nous suffit de piocher dans le réfrigérateur, d’aller au restaurant, ou encore de commander un plat cuisiné. Par ailleurs, la cuisine a évolué, jusqu’à devenir un art, et presque une science dans certains cas. Les influences culturelles et géographiques diverses ont instauré des rites et des pratiques. Puis la vaisselle et le linge de table sont apparus, en même temps que les bonnes manières, et l’alimentation s’est codifiée. Elle s’est aussi enrichie de nouveaux aliments au fil des découvertes. La gastronomie a également fait son apparition. Nous vous emmenons pour un voyage culinaire, retraçant l’histoire de l’alimentation à travers les siècles. Embarquement immédiat.

L’alimentation à la préhistoire

L’histoire de l’alimentation commence bien entendu avec les premiers hommes. Le premier Homme sur Terre se nourrissait comme il pouvait, au gré de ses cueillettes et trouvailles. Mais la Préhistoire constitue pourtant l’embryon de notre alimentation quotidienne. Nous lui devons la cuisson, la culture et la domestication, qui sont encore aujourd’hui les piliers de notre alimentation.

Que mangeait Homo habilis ?

S’asseoir pour manger dans une assiette, couper ses aliments et s’essuyer la bouche, l’homme préhistorique s’en souciait peu ! L’alimentation était alors réduite à sa plus simple expression puisqu’elle était synonyme de survie. L’être humain a survécu en se nourrissant de végétaux, d’insectes, de petits rongeurs et de larves, récoltés au fil de ses trouvailles. L’union faisant la force, il s’est ensuite mis à chasser en groupe pour capturer mammouths, cerfs et bisons.

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Du cru au cuit

Il est évident que la découverte du feu a entraîné la cuisson des aliments, mais on ignore combien de temps s’est écoulé entre les deux. Le feu a probablement servi à lutter contre le froid ou à se protéger des grands mammifères pendant un certain temps avant que quelqu’un n’ait l’idée de cuire un morceau de viande. Nous disposons de peu d’éléments concernant la cuisson à cette époque. Peut-être alors que la toute première cuisson fut accidentelle ; on peut imaginer la viande tombée dans le feu mais tout de même mangée pour ne pas être gâchée. Quoi qu’il en soit, la cuisson des aliments s’inscrit comme une véritable charnière dans l’histoire de l’alimentation.

Naissance de l’agriculture et de l’élevage

Nous devons beaucoup à nos ancêtres en matière d’alimentation, puisque c’est également pendant la préhistoire qu’apparaissent l’élevage et l’agriculture. L’homme du Néolithique commence à produire ses propres ressources alimentaires.

L’alimentation dans l’antiquité            

L’Antiquité voit se dessiner les peuples, les cultures et les usages se diversifient. Les habitudes alimentaires varient alors en fonction de la géographie et du climat. Les populations mettent au point leurs propres techniques de culture, adoptent des croyances différentes et les pratiques qui en résultent. L’alimentation évolue ainsi au gré des influences culturelles, ethniques et sociales. 

Les Romains

Au début de la période antique, les Romains consomment principalement de la bouillie de céréales. Puis leur alimentation s’enrichit avec l’apparition de l’huile d’olive, la consommation des œufs, le fromage, le vin, le miel. Les invasions et les conquêtes permettent également la découverte de nouveaux aliments, comme les cerises, le melon ou les épices. En ce qui concerne les usages, nous savons que les Romains prenaient trois repas par jour, dont la cène, repas copieux du soir. Ils pouvaient aussi se rendre à la « popina », restaurant de l’époque.

Les Grecs

L’agriculture grecque est pauvre et la viande est rare. C’est peut-être pour pallier cette frugalité que les Grecs développent l’art culinaire. Ils connaissent plusieurs modes de cuisson, agrémentent leurs plats d’aromates et de sauces et les accompagnent de pain. La cuisine se démocratise et le métier de cuisinier prend corps. Les Grecs attachent également de l’importance à la vaisselle, qui caractérise la catégorie sociale de ses propriétaires.

L’alimentation au Moyen-Âge               

Au Moyen-Âge, les habitudes alimentaires sont très révélatrices de la catégorie sociale, et seuls les puissants de l’époque connaissent les joies de la bombance.

L’alimentation des riches

Les orgies et les festins vont bon train. Le vin, la cervoise et l’hydromel coulent à flots, et la viande est omniprésente. Le gibier est très apprécié. Paons, cygnes, hérons, cigognes, grues et faisans garnissent généreusement les tables. L’utilisation des épices, très coûteuses, est également un signe ostentatoire de richesse. Les cuisiniers redoublent alors d’ardeur et de créativité pour satisfaire les maîtres de maison et épater les convives. On assiste à l’ébauche de la gastronomie en tant que telle, soit l’art de préparer et de présenter les plats.

Ce que mangent les pauvres

Les paysans, en revanche, se nourrissent des produits de leur culture et leur alimentation est principalement constituée de légumes, frais ou secs, et de céréales, consommées en bouillie ou sous forme de galette.

L’alimentation sous l’ancien régime             

La culture alimentaire continue de s’enrichir et de se codifier. En effet, les habitudes sont différentes selon que l’on soit catholique ou orthodoxe, riche ou pauvre, du Nord ou du Sud.

L’alimentation devient identitaire

Certains plats se distinguent, devenant symboliques d’une région ou d’un pays. Le pudding s’affirme en Angleterre, la fondue est Suisse, le jambon vient de Bayonne et la moutarde de Dijon.

De nouvelles habitudes font leur apparition

Le must du must est de disposer d’une salle à manger. Les plus aisés bénéficient d’un service à la française, caractérisé par une succession de plats, présentés dans une profusion de vaisselle luxueuse. Les premiers restaurants tels que nous les connaissons aujourd’hui ouvrent leurs portes. 

L’histoire de l’alimentation est ensuite marquée par l’essor de l’économie agroalimentaire au XIXe siècle. Les échanges commerciaux permettent l’accès à une plus grande variété de produits. L’industrie alimentaire se met en place et les premières enseignes de distribution voient le jour. Mais la qualité de l’alimentation est bien vite négligée au profit de la rentabilité. À la lumière de certains constats, force est d’admettre que de mauvaises pistes ont été suivies. Heureusement, nous assistons à présent à une prise de conscience, qui semble dessiner une nouvelle ère alimentaire. La tendance actuelle se définit par un retour à une alimentation plus saine et plus équilibrée.